nouveau site, nouvelles filières
L’évolution de notre société peut en partie se mesurer quant à sa capacité à prendre en charge les questions relatives à l’environnement.
La question des déchets est centrale, bien les gérer en récupérant les objets et en recyclant les matériaux est une question de responsabilité individuelle et collective. Ce nouvel équipement permettra de faire de cette nécessité une réalité.
Avec l’ouverture de ce nouveau centre de tri, situé sur le ban de Wintzenheim, l’objectif est de gérer les déchets en les considérant comme une ressource à valoriser. Ce nouveau site de 1,3 hectare a été pensé sur le modèle de la déchetterie d’avant-garde réalisée il y a trois ans dans le quartier du Ladhof. Il est organisé autour :
Par ailleurs, l’installation de panneaux photovoltaïques sur le toit du hangar (400m2) permettra de produire une puissance crête de 70 KW, ce qui correspond à la consommation d'environ 13 maisons individuelles. Le montant des travaux s’élève à 3 551 220 € TTC avec des subventions versées par le Conseil Départemental du Haut-Rhin (400 000 €) et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (A.D.E.M.E) (150 000 €).
Ce nouveau centre de tri s’adressera à une population avoisinant les 53 000 usagers. L’ouverture est prévue en septembre 2019.
Une des actions phares du programme local de prévention des déchets est celle relative à la réalisation d’ateliers zéro déchet expérimentés en 2017, relancés sur le deuxième semestre 2018 et reconduits depuis à raison de 2 programmes par an (janvier/juin et septembre/décembre).
Ces ateliers abordent différentes thématiques en faveur de la réduction des déchets à la source, proposent des solutions concrètes aux habitants pour consommer mieux et autrement, sont animés par des intervenants extérieurs, chacun expert de son sujet. La participation est gratuite mais l’inscription obligatoire.
À ce jour, outre Colmar, les ateliers ont été proposés dans et avec le soutien de neuf communes du territoire : Fortschwihr, Herrlisheim, Horbourg-Wihr, Houssen, Muntzenheim, Porte du Ried, Sundhoffen, Wickerschwihr, Zimmerbach, Wintzenheim. Pour le second semestre, les ateliers seront proposés à Andolsheim, Colmar, Horbourg-Wihr, Porte du Ried et Wintzenheim.
Au cours du 1er semestre, 44 séances ont eu lieu sur différentes thématiques.
www.agglo-colmar.fr/ateliers-zero-dechet
Colmar Agglomération élabore actuellement son Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET). Il s’agit d’une démarche en faveur du climat qui vise à diminuer les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES), à améliorer la qualité de l’air, à développer les énergies renouvelables (EnR), à adapter le territoire au changement climatique. Le PCAET débute par la réalisation d’un diagnostic, cette première étape vient d’être franchie.
1 - Consommations énergétiques finales
Plus de 50 % de la consommation d’énergie provient du secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire) ; viennent ensuite le transport routier (29 %) et l’industrie (15 %) qui a connu la plus forte baisse (-57 % entre 2005 et 2016). L’utilisation d’énergies fossiles reste prédominante (61 %). La part du bois-énergie dans le bouquet énergétique occupe une place relativement importante (5 %).
Jusqu’en 2014, la consommation énergétique de Colmar Agglomération était en dessous des objectifs nationaux de réduction. Depuis cette date, on note une reprise des consommations, essentiellement liées aux secteurs du transport et du résidentiel.
2 - Production locale d’énergies
La production locale d’énergies renouvelables en 2016 représente 7,4 % de la consommation énergétique de l’agglomération (210 GWh sur 2 821 GWh). Le solaire photovoltaïque ou thermique, ainsi que le biogaz, possèdent un fort potentiel de développement. L’énergie locale est produite à 62 % sous forme de chaleur, à 36 % sous forme de combustible (bois) et à 3 % sous forme d’électricité (photovoltaïque).
3 - Émissions de gaz à effet de serre (GES)
Ces émissions sont majoritairement issues de la combustion d’énergies fossiles (87 %) répartie entre les produits pétroliers (55 %) et le gaz naturel (32 %). Depuis 2014, consécutivement à la hausse des consommations énergétiques, les émissions de GES sont en augmentation et connaissent une progression de 2,5 % entre 2015 et 2016. Colmar Agglomération reste cependant en avance sur les objectifs nationaux de réduction des GES. La Ville de Colmar et son agglomération sont moteurs du changement.
Depuis 2010, Colmar adhère à « la Convention des Maires pour une énergie locale durable ». En s’inscrivant dans ce mouvement européen, la Ville et l’Agglomération se sont engagées à dépasser les objectifs européens en faveur du climat, à savoir une réduction de plus de 20 % de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020. Cet objectif est déjà largement atteint. La preuve en est que la Convention des Maires a décidé d’utiliser nos supports de restitution, comme outils de référence. De nouveaux objectifs sont d’ores et déjà fixés pour de prochaines échéances (-40 % à l’horizon 2030).
Les 2 principaux polluants atmosphériques émis sur le territoire sont les oxydes d’azote et les composés organiques volatils non méthaniques, suivis de l’ammoniac et particules fines.
Les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils non méthaniques représentent à eux seuls 71 % des émissions de polluants sur le territoire. Les émissions de NOx sont plutôt orientées à la baisse en lien avec la modernisation du parc routier ; tendance contrebalancée par une augmentation des kilométrages parcourus. Tous les polluants susmentionnés sont en baisse depuis 2005 à l’exception de l’ammoniac. Depuis 2014 une reprise des émissions de polluants atmosphériques est constatée, à l’exception du dioxyde de soufre (SO2).
Les sols, associés à la biomasse (essentiellement les forêts et les prairies), constituent un réservoir de carbone à développer. Ce stockage annuel est évalué à environ 31 000 tonnes de CO2 soit 6,5 % des émissions locales de gaz à effet de serre. Les sols possèdent un pouvoir de stockage qui dépend, en grande partie, de leur utilisation.
Les solutions : limiter l’artificialisation des sols, favoriser les pratiques culturales vertueuses et développer le bois dans la construction.
Le dérèglement climatique présente des risques pour notre territoire : sécheresse, inondations, ressource en eau (quantité et qualité), activités et écosystèmes fragilisés, érosion de la biodiversité et inconfort thermique (îlot de chaleur urbain). Il convient de limiter ces impacts et d’anticiper ces changements.
7 - Choix des axes stratégiques et prochaines étapes de la démarche
Au regard de ce diagnostic, voici les 5 axes qui ont été identifiés :
Ils permettront, dans une prochaine étape, de décliner nos objectifs et de construire notre plan d’actions avec l’ensemble des acteurs locaux (collectivités, citoyens, associations, entreprises, mondes agricole et viticole...).